

Les effets spéciaux numériques
La Science au service
du 7ème Art


Souriez,
vous êtes filmé !
C) L'incrustation
Si la motion capture permet d'animer un avatar, la technique d'incrustation consite à incorporer des éléments réels dans un décor virtuel, comme le montre la vidéo suivante extraite du making of du film Man Of Steel de Zack Snyder, sorti le 19 juin 2013 en France.
L’incrustation vidéo est très utilisée en marketing vidéo et en télévision, pour donner l’impression qu’un personnage est immergé dans un décor, alors qu’il est filmé en studio devant un fond de couleur. La réalisation des flashs météo illustre pleinement ce procédé. L’animateur est filmé sur un fond bleu ou vert, puis le fond est remplacé par une carte de France ou une photo satellite. Contrairement à un décor réel, il est possible de changer ou d’animer l’image de fond pendant que le personnage incrusté (inter)agit. Au delà de l'intérêt artistique et des perspectives offertes en matière de créativité, cette technique permet des économies substantielles. La réduction des coûts concerne les frais de construction des décors ainsi que les frais de déplacement des acteurs/présentateurs. Ces derniers peuvent être filmés à un endroit, puis incrustés dans un décor à un autre endroit.Je suis un paragraphe.

Les fonds de couleurs utilisés sont soit bleus, soit verts. Aucune de ces deux couleurs de fond n’est meilleure que l’autre. Cela dépend surtout du sujet à filmer ou des moyens techniques mis en oeuvre. Le fond bleu offre l’avantage de diminuer légèrement les reflets de couleur sur les personnages et sur les objets par rapport au fond vert plus lumineux et plus brillant.
De plus, le fond bleu est la couleur qui s’éloigne le plus de celle de la peau, ce qui améliore l’incrustation vidéo et la qualité de l'image. Le fond vert a toutefois l'avantage d'être le plus lumineux en vidéo, permettant ainsi un contrase de luminance plus élevé avec l'objet incrusté.

Idée approximative de la couleur verte utilisée en incrusation.

Idée approximative de la couleur bleue utilisée en incrusation.
L'ordinateur, via les logiciels ad hoc, transforme l'image qu'il perçoit avec le fond unicolore en une suite de 1 et de 0 : en code binaire. Les 1 vont représenter la couleur du fond tandis que les 0 vont correspondre à toutes les autres couleurs. Ainsi, tous les 1 vont être remplacé par l'image désirée tandis que les 0 persiteront sur l'image. L'ordinateur va ainsi réaliser le même processus pour toutes les images de la vidéo, en temps différé (ex : cinéma) ou en temps réel (ex : les informations à la télévision).
Les croix rouges présentes dans la vidéo, présentée plus haut, sont le résultat du développement de l'incrustation. En effet, lorsque la caméra bouge, la technique d'incrustation dysfonctionne car les mouvements de la caméra ne sont pas pris en charge par l'ordinateur et ce dernier ne coordonne pas les mouvements de la caméra avec l'image incrustée. Le réalisme de la séquence vidéo est donc biaisé par ce manque de cohérence dans l'image. Pour pallier ce problème technique, des marqueurs sont positionnés sur des points repères de la zone d'incrustation.

Exemple de scène dédiée à l'incrustation d'un décor virtuel, avec la disposition de marqueurs sur tout l'espace bleu.
Grâce à ces marqueurs très contrastés par leurs couleurs noires et blanches (qui sont similaires à ceux de la motion capture), les mouvements de la caméra sont analysés sur ordinateur puis transposés au décor virtuel.
La séquence vidéo, filmée par une caméra sur fond de couleur, est numérisée sur l'ordinateur. Ce dernier va placer les images des marqueurs dans un plan orthonormé. chaque marqueur posséde ainsi des coordonnés dans ce plan en 2D. L'ordinateur va, grâce aux changements de coordonnées, calculer les mouvements et la vitesse de déplacement des marqueurs les uns par rapport aux autres. Les mouvements ainsi définis sont ensuite appliqués au décor virtuel.